ENTRETIEN ET GUIDE PRATIQUE

LE CUIR

Le cuir est une matière noble, résistante et esthétique. Ça, tout le monde le sais. Cependant, quand il s’agit de l’entretien, des différents procédés de fabrication ou alors des avantages selon le type de cuir choisi, il y a beaucoup de zones d’ombre et c’est là que ça se corse. L’équipe de Pallas cuir vous propose donc ce petit guide pratique afin de vous éclairer sur ces différents aspects. Bientôt le cuir n’aura plus de secrets pour vous !

1 - LES MATIÈRES

Le cuir d’agneau souvent considéré comme le plus beau grâce à sa finesse. Réputé également pour sa souplesse, il permet de créer des vêtements qui épousent parfaitement les formes du corps, et il procure instantanément un rendu élégant. Attention cependant, il est moins résistant que d’autres cuirs et demande un entretien régulier.

Le cuir de vachette est moins fin que l’agneau. A la fois souple et résistant, il peut être confondu avec un cuir de buffle selon le tannage. C’est pour cela qu’il est très souvent utilisé dans le domaine de la maroquinerie.

Le cuir de buffle a un grain épais au toucher. On le reconnaît notamment grâce à sa rigidité, et sa grande résistance en fait une matière idéale pour une utilisation au quotidien.

Le cuir de mouton est également épais au toucher. Très résistant, il est souvent utilisé dans la confection de vêtements. Pour confectionner des blousons qui protègent efficacement du froid, on a même la possibilité de conserver la laine d’origine pour un rendu fourrure d’un côté et toucher velours de l’autre, il s’agira alors de ce qu’on appelle une matière « agneau double face » plus communément appelée “peau lainée”.

Le cuir de porc a une surface plus poreuse à cause de l’épaisseur du poil de l’animal. C’est un cuir dur surtout destiné à la création de gros blousons. Selon les finitions, il peut s’apparenter à du cuir vachette par exemple.

Pour finir, il existe également des centaines d’autres cuirs, souvent plus rares et très coûteux comme le cuir de chevreau, de cheval ou encore de brebis et de chamois.

N’oublions pas les cuirs exotiques comme le serpent, le crocodile, le lézard, utilisés le plus souvent dans des créations hautes coutures éditées en exemplaires limités.

Quelques exceptions sont pourtant plus répandues, comme le cuir de kangourou et le cuir de raie, dont les propriétés anti-abrasives formidables sont exploitées dans le domaine des sports mécaniques, comme pour des paumes de gants de motos par exemple.

2- LE PASSAGE DE LA PEAU AU CUIR

Pour fabriquer le cuir, on utilise essentiellement le derme débarrassé des poils, de l'épiderme et de l'hypoderme.

La peau est constitué de 3 couches :

- L'épiderme ; qui est en contact avec l'extérieur et qui subit les agressions.
- Le derme ; qui est la couche de cellules vivantes, organisées en un tissu très serré. C'est le lieu de naissance des poils et ou sont présentent les terminaisons nerveuses.
- L'hypoderme ; c'est une couche de cellules graisseuses, c'est un tissu lâche, et qui est directement en contact avec les muscles.

Cette peau subit plusieurs étapes pour, par la suite, arriver à l'utilisation du cuir pour les vêtements, accessoires et autres. Ces étapes sont :

- Le salage ; les peaux fraîches vont être salées afin d'être conservées.
- Le dessalage ; au bout de 15 jours les peaux sont dessalées et triées.
- Le "travail de rivière" ; succession de 5 étapes (le trempage, le pelanage, l'écharnage, le confitage et le picklage).
- Le tannage ; on transforme la peau en cuir grâce à des tanins.
- Le corroyage finissage ; le cuir obtenu va subir les traitements nécessaires à sa commercialisation.
- La finition ; le cuir va acquérir des propriétés spécifiques sur la texture, l'aspect, etc.
3- PETIT LEXIQUE

Les cuirs lisses et traités :
- Le cuir plongé : La peau d'agneau est colorée par immersion mais n'est pas protégée. Seules les très belles peaux subissent ce traitement. Elles sont très souples, très douces mais aussi très fragiles.
- Le cuir nappa / voilé : Notion collection pour les cuirs pleine fleur. Peau d'agneau, de chèvre ou de veau teintée par immersion, à laquelle on applique un traitement de surface protecteur. Le cuir nappa est très souple et résistant au soleil et aux intempéries.
- Le cuir grainé : La peau d'agneau subit un traitement qui fait ressortir le grain de peau.
- Le cuir vieilli : La peau de veau, mouton ou vachette est pigmentée et ombragée en surface afin de donner un "aspect patiné" au cuir.
- Le cuir aniline : La peau d'agneau est colorée par immersion et protégée par une finition transparente, de faible épaisseur, afin de conserver au mieux l'aspect et le toucher naturel du cuir. Seules les très belles peaux subissent ce traitement.
- Le cuir flash : La peau de buffle subit un traitement qui lui donne un aspect glacé, légèrement vieilli. Matière très mode.
- Le cuir pleine fleur : Cuir dont la surface est restée entièrement intacte. Cuir non manipulé. Ce type de cuir est très résistant et très imperméable. On peut en tirer une finition très soignée et très lisse.

Les cuirs à aspect cuir gras

- Le cuir pigmenté : Cuir à la surface duquel beaucoup de colorants pigmentés ont été pulvérisés.
- Le cuir skipper : La peau d'agneau, de buffle ou de vachette est traité façon "trappeur" c'est à dire teintée avec de la cire et feutrée pour obtenir un "aspect ciré". Mais la finition donne un effet marbré deux tons.
- Le cuir destroy : La peau de chèvre est teintée avec de la cire et feutrée. Le grain de chèvre étant irrégulier, le dessus du grain apparaît brillant.
- Le cuir huilé : La peau de vachette est teintée avec une l'huile.

Les cuirs à aspect velours ou daim


- Cuir nubuck : Peaux d'agneau, de buffle ou de veau poncées et non finies. Ce traitement donne des vêtements de cuir souvent moins fragiles et d'un aspect plus "patiné".
- Cuir velours : Notion collective pour tous les cuirs lainés. Peaux de chèvre, de porc ou d'agneau travaillées sur l'envers et poncées afin de leur donner un "aspect velours".

Le cuir double face

- Peau lainée ou mouton retourné : La laine de mouton est conservée à l'intérieur (rasée ou naturelle), souvent brillantée pour lui donner un aspect soyeux. L'extérieur est d'abord poncé pour donner un "aspect velours", puis il peut être nappalisé afin de posséder un "aspect cuir" - ou huilé et/ou vieilli.
4- L'ENTRETIEN
 
Les petites attentions de tous les jours :
- Veillez à toujours prendre votre cuir sur un cintre pour qu'il garde sa forme.
- Faites toujours nettoyer, en même temps, les deux pièces d'un ensemble pour éviter une éventuelle différence de couleur.
- conserver votre vêtement de cuir dans un endroit sec et aéré.
- Eviter d'exposer votre cuir à la pluie et si tel a été le cas, laissez le sécher sur un cintre, loin de toute source de chaleur. Pour les cuirs à aspect velours, brossez la peau avec délicatesse. Pour les cuirs à aspect lisse, épongez le vêtement avec une serviette douce. N'appliquez ni cirage, ni matière grasse, ni aucun produit d'entretien tant que votre vêtement n'est pas parfaitement sec.
- Eviter toute exposition prolongée au soleil (attention à la plage arrière de votre voiture).
- Ne recouvrez pas votre cuir d'une housse en plastique qui l'empêcherait de respirer (préférez le coton).
- La couleur de certains cuirs dégorge, attention au contact avec les selleries de voiture ou salons de cuir de couleur claire.
- Sali ou tâché confiez votre vêtement à un spécialiste.
5 - LES SOINS
Cuir velours / Cuir Enduit ou Cuir Nubuck
- Ne jamais appliquer de graisse sur ces cuirs, ni lait, ni cirage.
- Dépoussiérez à l'aide d'une brosse propre et souple ou encore d'une gomme à daim.
Astuce : pour une trace plus profonde utilisez un rouleau adhésif.
- Traitez avec un spray à daim et imperméabilisez avec un aérosol spécial fluor.
- Pour des tâches importantes, confiez votre vêtement à un spécialiste.
Cuir Pigmenté / Cuir à Touché Gras
- Utilisez simplement un chiffon légèrement humide et essuyer délicatement pour dépoussiérer.
- Ne jamais graisser.
- Pour le cuir à Touché Gras, utiliser un spray imperméabilisant afin de stabiliser la dégorge possible de la couleur.
- Pour de petites tâches grasses : saupoudrez de terre de sommières ou de talc, laisser agir quelques heures puis brosser délicatement. Renouvelez si nécessaire.
Astuce : conserver dans une poche intérieure un petit sachet de terre de sommière ou de talc en cas d'incident.
Cuir Nappa (aspect lisse et souple)
- Nettoyer au chiffon humide (doux et très propre), frottez délicatement pour nettoyer et dépoussiérer.
- Vaporisez et entretenez avec des produits "spécial Nappa".
- Nettoyage chez un spécialiste.
- N'utilisez jamais de cirage.
Dans tous les cas :
 
- Ne jamais gratter la surface du cuir avec un objet abrasif (éponge, lame de couteau ou ongle) sauf pour les cuirs velours à l'aide d'une brosse appropriée.
- Tous les lavages machine ou main ainsi que le repassage direct vapeur sont à exclure.
- Vous pouvez recommencer les opérations de nettoyage et de détachage plusieurs fois jusqu'à obtenir un résultat.
- Si une tâche persiste, évitez à tout prix les produits ménagers classiques qui risquent d'abîmer la matière.

LA FOURRURE

Les fourrures on les aime un peu... beaucoup.... à la folie ! Mais lorsqu'il s'agit de l'entretien, ça se gâte. Spécialement pour vous, cher amis, nous mettons à disposition les règles élémentaires pour que vos fourrures restent au poil.

1- EN CAS DE PÉPIN

Nettoyer une fourrure plutôt sale
Placez le manteau, la veste ou l’écharpe en fourrure à plat sur une grande serviette puis nettoyez le à l’aide d’un chiffon propre imbibé d’un peu térébenthine et bien essoré. Rincez le produit ensuite à l’aide d’un linge humide. Laissez sécher la fourrure à plat sur une serviette.

Nettoyer une doublure
Doublure amovible : Si la doublure est amovible ou peut s’enlever facilement : vous la laverez à la main dans de l’eau tiède savonneuse. Rincez et installez de nouveau la doublure.
Doublure cousue : posez le vêtement en fourrure à plat, côté poils, sur une grande serviette. Saupoudrez sur la doublure, en couche épaisse, d’un mélange de talc et de bicarbonate de soude. Laissez agir toute une nuit. Epoussetez au matin, le talc absorbera les graisses et le bicarbonate, qui est un puissant désodorisant, enlèvera l’odeur de transpiration.

Taches sur la doublure
S’il y a des auréoles de transpiration aux emmanchures de la doublure du manteau ou de la veste de fourrure, tirez au maximum la partie sale, ficelez-la et lavez-la à l’eau savonneuse en faisant attention à ne pas toucher la fourrure. Quand la doublure sera sèche enlevez la ficelle.

Enlever une tache sur une fourrure
Tamponnez la fourrure avec un linge humidifié  d’ammoniaque à peine diluée. Ce linge doit être humide et en aucun cas trempé. Respectez  les précautions habituelles en manipulant l’ammoniaque : ne respirez pas ses vapeurs, opérez fenêtre ouverte et avec des gants. Rincez l’ammoniaque  en passant sur la fourrure un linge imbibé d’eau (essoré) puis passez un gant de toilette pour sécher puis laissez sécher à plat.

Pour la rendre plus éclatante
Pour redonner de la brillance à votre fourrure, frottez-la de temps à autre avec un tampon de velours.

Pour éviter que votre fourrure perde ses poils
Placez votre fourrure dans votre congélateur durant une demi-journée, en la protégeant préalablement dans sa housse en coton, pendant quelques heures. Cela fixera définitivement les poils.

Redonner la souplesse à un manteau de fourrure
Redonnez la souplesse à votre fourrure à poils longs ou à poils courts en la plaçant sur une table recouverte de couvertures puis en battant  le poil avec une baguette de jonc.

Enlever l’odeur de renfermé ou de naphtaline d’une fourrure
Nettoyez la fourrure si elle en a besoin, aérez-la au maximum (une nuit devant une fenêtre ouverte). Étalez la fourrure sur une serviette et saupoudrez-la (en couche épaisse) de bicarbonate de soude. Laissez agir une dizaine d’heures puis époussetez et secouez à l’extérieur.

Voyager avec ses fourrures
Lors des voyages, préférer les housses en coton à tout autre housse, la fourrure doit toujours respirer.

2- L'ENTRETIEN GÉNÉRAL

Pendant la période , si possible faites entreposer votre fourrure chez un fourreur où l’humidité, la température et la lumière sont spécifiquement réglées pour la protéger.

-Le nettoyage à sec conventionnel est dommageable pour la fourrure : le nettoyage annuel se fait chez un expert en fourrure.

-Si quelques points d’une couture cèdent, faites-les recoudre immédiatement par votre détaillant de fourrure. Attendre serait risquer l’irréparable.

-Si le vêtement venait à être mouillé, l’essorer délicatement et le laisser sécher à l’air libre.

-Évitez d’asperger votre fourrure de parfum ou d’aérosol.

-Ne pas accrocher de broches ou autres bijoux sur un vêtement en fourrure.

-Ne jamais exposer une fourrure à une forte source de chaleur.

-Éviter de la peigner ou de brosser une fourrure après le séchage, au risque de détacher les poils. Préférer un secouage vigoureux.

-Les boules anti-mites ne sont pas recommandées si on souhaite préserver la fourrure. Préférer un traitement annuel et un entreposage qui représentent les vrais soins adaptés à une fourrure.

-Évitez de laisser votre fourrure régulièrement ou longtemps près d’une source de lumière vive (ex: près d’une fenêtre située au soleil). Votre manteau pourrait, tout comme n’importe quel matériau naturel, se décolorer.

-Enlevez votre manteau lorsque vous effectuez de longs trajets en voiture. Le tissu des sièges et la ceinture de sécurité abîment la fourrure. Tout frottement abîme  la fourrure à une vitesse impressionnante ! De même il vaut mieux éviter le port de sacs en bandoulière.

-Il n’est pas recommandé de suspendre votre manteau sous une lumière éclatante qui risque d’oxyder ou d’altérer la couleur de votre fourrure, préférez un endroit sec, frais et à l’ombre.

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